Pedenn en deñvalded III

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« Loquere, Domine, quia audit servus tuus. »
(I Reg., lib. sam., III, 10)


Komzit, komzit, ma mestr : ho mevel a selaou.
Me ’savo, me ’gerzho. Lârit din ’menn monet ;
Sturier dispar, leviit ma bag en argolloù,
Ha me ’veulo hoc’h anv e-mesk ar Vretoned.

O Jezuz, deu’t da chom ennon da virviken,
Hag e c’hoarzhin e-kreiz ar fru, pa savo bec’h ;
Me ’zougo hep ’n em glemm ma samm kozh a anken,
Hag e kanin ’vidoc’h enep d’ar Bed a-bezh.

Met na’m dilezit mui !... Pa skoy an dic’hoanag
Warnon, diouzh ma mouezh paour, o ! Na chomit ket bou’ar ;
Dalc’hit ma sell d’al laez, bepred. Rak
Ma daoulagad ’ra poan dezhe gwelet an Douar...

Hag a pa’z ay ’vidon ar marv hag e Drenoz,
Davedoc’h, o Barnour, e pignin dibreder,
Rak me ’vo bet Hennezh a gane dre an noz
’Vit kennerzhaat ar Feiz e kalon e vreudeur*. [W vreudér]

Pariz, 1914

Tu lis un texte qui a été écrit en breton, alors n’oublie pas que la littérature bretonne est comme toutes les autres : elle a son propre génie et son propre goût.

Ceux-ci peuvent être très différents de ceux (français, anglais…) dont tu as été imprégné à l’école. La littérature bretonne doit-elle être tenue en piètre estime pour cette raison ?

Aussi, rappelle-toi combien il peut être vain de comparer une littérature à une autre. Prends les textes comme ils sont, bonne lecture, et profites-en bien !

Une idée ? N’hésite PAS à me contacter, quelle qu’elle soit. Bien que je ne sois pas wonderwoman (et qui sait après tout ?), tu pourrais être surpris.e.
Les textes ci-dessus sont tous dans le domaine public selon la loi française (70 ans à compter de la mort de l’auteur), mais fais attention car d’autres lois peuvent étendre le délai de protection.
Sens-toi libre d’utiliser les textes pour quelque fin que ce soit, mais mentionne ce site, s’il te plaît ! Bien sûr, je remercie tous ceux qui me rapportent les erreurs et les imprécisions qui peuvent se glisser.
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